Nomad digital et formatrice, Valérie Sakly
Blog,  Elles témoignent

Digital nomade et formatrice, le portrait de Valérie Sakly

 

Quand j’ai lancé ce blog pour la première fois, je n’avais aucune idée de la tournure que prendrait ma vie seulement 2 ans plus tard. Alors même que l’idée de devenir digital nomade n’était qu’un rêve, j’ai découvert l’histoire de Valérie et de sa famille. J’ai suivi leurs aventures sur le blog Matribuenvadrouille. Et, lorsqu’elle a lancé sa propre formation pour devenir rédactrice web, j’ai compris que c’était ma chance. 

Du coup, qui de mieux que Valérie Sakly pour “baptiser” cette nouvelle catégorie avec moi ? Je n’imaginais personne d’autre. 

Afin de te montrer que tout le monde peut réussir, à condition de croire en soi et en ses projets, j’ai interviewé Valérie sur son parcours. Je t’invite également à aller découvrir son blog et sa formation si cela t’intéresse. Bonne lecture ! 

 

– Peux-tu te présenter en quelques mots ?

 

Je m’appelle Valérie, j’ai 42 ans et suis l’heureuse maman de 3 enfants (17, 12 et 5 ans). Je travaille dans la rédaction web et le blogging. Il y a 3 ans, je suis devenue digitale nomade en famille. Et depuis quelques mois, je continue l’aventure en tant que maman solo !

 

– Quel métier exerçais-tu et où vivais-tu avant de changer de vie ?

 

Avant de vendre la maison et de tout quitter, je vivais en Charente-Maritime. Mais je suis originaire du sud de la France ! J’avais donc déjà pas mal bougé auparavant. Sinon, pendant des années, j’ai travaillé dans le milieu de la petite enfance. J’ai notamment été Atsem les 10 dernières années avant ma reconversion. Donc rien à voir avec le web !

 

– Depuis quand avais-tu le rêve de voyager ?

 

Ouh là, depuis toute petite ! Je me souviens qu’à l’adolescence, je notais dans un carnet tous les pays que j’avais envie de voir… un véritable tour du monde dans ma tête ! Puis à l’âge de 19 ans, j’ai suivi mes parents au Venezuela pendant 3 mois. Un road-trip qui m’a marqué, car je découvrais pour la première fois un nouveau continent, une nouvelle langue, des coutumes très différentes de nous et des habitants généreux. Mais par la suite, je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de voyager…

 

– Quand as-tu compris que le métier de rédacteur web allait te permettre de réaliser ce rêve ?

 

J’ai découvert ce métier par hasard, en lisant une interview dans un blog. Une jeune rédactrice web parlait de son métier et de sa vie de digitale nomade. Elle était en Asie et bougeait tous les 3 à 6 mois. Non seulement je découvrais ce métier, mais aussi la vie de nomade ! Cela a tout de suite tilté dans mon esprit. J’ai toujours aimé écrire, et je me suis dit : « moi aussi, je veux vivre ça ! ». 

 

nomad digital et formatrice Valérie Sakly
La fille aînée de Valérie dans la jungle malaisienne

– Combien de temps est-ce que cela t’a pris avant de vivre de ce nouveau métier du web ?

 

À l’époque, il y avait très peu de formations en rédaction web (du moins en ligne). J’ai donc mis du temps à apprendre et à appréhender le métier. J’ai mis une bonne année pour commencer à en vivre. Il a donc fallu patienter avant de pouvoir partir et tout quitter !

 

– As-tu été confrontée aux doutes et peurs de ta famille qui pensait que ce n’était peut-être pas un vrai métier ? Si oui, comment as-tu fait pour les surmonter ?

 

J’ai senti de l’inquiétude bien sûr, surtout que je quittais un poste de fonctionnaire titulaire. Alors, passer à l’entrepreneuriat… c’était prendre un risque ! J’en étais consciente aussi, mais j’ai toujours fonctionné au coup de cœur. Je me suis mise en disponibilité pour rassurer tout le monde, mais je savais que je ne pourrais pas revenir en arrière. Je pense que les craintes sont passées au fil du temps !

 

– Depuis juin 2018, tu as lancé ta propre formation pour devenir rédacteur web. Comment cette idée t’est-elle venue ? 

 

L’idée m’est venue grâce aux lecteurs de mon blog « Ma Tribu en Vadrouille ». De nombreuses personnes me demandaient comment se lancer dans la rédaction web, si j’avais des conseils ou si je pouvais les aider. J’ai donc fini par créer ma propre formation, celle que j’aurais aimé trouver à mes débuts ! D’ailleurs, mes premiers élèves ont été mes abonnés du blog ?

 

– Peux-tu décrire le mode de vie « digital nomad » pour celles qui ne connaissent pas ?

 

Alors, un digital nomade est quelqu’un qui travaille sur le web (rédacteur, développeur, CM ou un autre métier du web) et qui voyage en même temps. Dans la majorité des cas, un digital nomade reste plusieurs mois au même endroit. Mais il y a autant de modes de vie que de nomades ! Beaucoup sont jeunes et célibataires, mais il y a de plus en plus de familles comme nous. Certains louent des appartements, d’autres sont en camping-car. Mais attention, ce ne sont pas des vacances ! Il faut savoir combiner travail, visites et l’instruction des enfants si on est en famille. 

 

valérie Sakly nomad digital et formatrice
Les 3 enfants de Valérie en pleine séance de peinture organisée par 2 artistes argentins en Malaisie

– Est-ce que ce changement de mode de vie était une volonté de toute ta famille ? Comment l’ont pris tes enfants ?

 

Nous en avons beaucoup discuté en amont ! Mon fils avait 2 ans au moment du départ, donc pour lui, pas de soucis tant qu’il était en famille. Ma fille aînée a adoré l’idée car c’est dans son tempérament. Pour ma cadette, en revanche, ça a été difficile car elle est très sociable et avait une bonne bande de copains. Mais elle a fini par apprécier ce mode de vie au fil du temps ! Aujourd’hui, par exemple, elle ne veut pas aller au collège mais continuer le unschooling.

 

– Quels pays avez-vous traversé depuis que vous avez adopté ce mode de vie ?

 

On a commencé par l’Europe du sud pour se rassurer ! On avait un peu peur de partir loin tout de suite… Alors, on a débuté par l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Puis on est parti en Tunisie, avant un retour en France pour revoir la famille. Nous étions enfin rassurés et finalement ce mode de vie est aussi simple qu’un autre ! Alors, nous nous sommes envolés vers la Malaisie, la Thaïlande et l’île de Bornéo pendant plusieurs mois. Enfin, un retour en France puis un départ aux îles Canaries avant de revenir en France pour le confinement. Nous sommes restés à chaque fois entre 2 et 9 mois dans chaque pays !

 

– N’est-il pas trop difficile de s’adapter à de nouvelles cultures ? En Malaisie, les différences devaient être flagrantes avec le mode de vie occidental.

 

Avant de partir pour l’Asie, j’avais un peu peur d’être désorientée. Mais au final, pas du tout ! Au contraire, la Malaisie a été un véritable coup de cœur, vu que nous y sommes restés 9 mois au total (en comptant l’île de Bornéo). La vie et les coutumes sont très différentes, mais c’est justement ça que je recherchais depuis le début. Quant aux enfants, ils se sont vite adaptés aussi ! Nous avons adoré le dépaysement et avons rencontré des personnes incroyables.

 

– Après bientôt 3 ans de nomadisme, regrettes-tu certains choix que tu aurais fait ?

 

Pas du tout ! Peut-être de ne pas m’être lancée plus tôt… mais les métiers du web sont assez récents donc finalement, c’est arrivé au bon moment. Si jamais j’avais repoussé ce départ de vie nomade, j’aurais eu justement des regrets de ne pas avoir essayé. Donc là, aucun regret dans mes choix !

 

Valérie Sakly nomad digitale et formatrice
Valérie et les enfants lors d’un ramassage de déchets

– Qu’en pensent tes enfants ? Sont-ils toujours décidés à te suivre ?

 

Mon fils n’a connu que ce mode de vie, donc il est toujours à fond ! Quant à mes filles, qui sont maintenant ados… elles sont plus mitigées. Elles ont envie de continuer, mais aussi d’avoir plus d’amis. C’est pour cette raison que j’ai décidé de rejoindre dès cet été un éco-lieu près de Perpignan. Si tout se passe bien, nous en ferons notre base ! De nombreuses familles vivent là-bas avec des enfants non scolarisés. Ce sera donc l’occasion d’avoir une vie sociale (pour les enfants, mais aussi pour moi), chose qui manque parfois à l’étranger !

 

– Que conseillerais-tu aux femmes qui ont des rêves qu’elles pensent trop grands pour elles ?

 

Je leur dirais que le plus dur est de sortir de sa zone de confort. Nous nous engluons dans une routine qui rassure, mais si on y réfléchit bien : quel est le risque ? On peut toujours et à tout moment revenir en arrière ! Ne vaut-il mieux pas oser et essayer, plutôt que de vivre avec des regrets toute sa vie ? Et puis la vie est courte… il faut profiter du moment présent ! Essayez d’avancer à petits pas vers vos rêves, si grands soient-ils. Vous verrez que le premier pas est le plus difficile, mais qu’une fois sur le chemin de traverse, vous vous sentirez plus légères et tout suivra naturellement. 

 

– Quelle est ta philosophie de vie ?

 

À 20 ans, j’ai perdu une amie de mon âge. Elle n’a pas eu le temps de découvrir sa vie de femme… Je pense souvent à elle et étonnamment, cela me rebooste. Je me dis qu’il faut profiter du moment présent, profiter de la vie et arrêter de se poser mille questions. Et je vais ressortir ma citation favorite, qui résume bien ma philosophie de vie : « Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité » !

 

Merci Valérie d’avoir répondu à toutes mes questions. J’espère que ton témoignage donnera la force à mes lectrices de croire en elles et en leurs rêves. 

Les filles, vous aussi vous avez le droit d’être heureuse ! 

N’hésite pas à laisser un commentaire si tu as des questions à poser à Valérie. Tu peux également la contacter directement via son blog : matribuenvadrouille

Très belle journée à toi et n’oublie pas d’être heureuse.

 

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