Interview de Laurie de Bazik
Blog,  Elles témoignent

Coach en entreprenariat féminin, l’histoire de Laurie

Aujourd’hui, pour l’interview de la semaine, je te propose de découvrir Laurie, la créatrice de Bazik. Après avoir créé plusieurs entreprises dans des domaines très différents, elle a trouvé sa mission de vie et exerce désormais en tant que coach et mentore en entreprenariat féminin. Découvre son histoire et laisse-toi porter par sa bienveillance.

Hello Laurie, est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots s’il te plait ?

Oui, bien sûr. J’entreprends depuis huit ans maintenant (même un petit peu plus). Ça a été une « révélation » dans le sens où je ne me suis jamais épanouie dans le salariat. J’ai toujours eu envie d’entreprendre, même si ce n’était pas forcément dans le coaching au départ. J’ai eu plusieurs expériences dans plein de secteurs différents.

Et puis, à force de lancer des entreprises dans plein de domaines, d’avoir connu des succès, mais aussi des échecs, ça m’a donné envie d’accompagner, à mon tour, des femmes à entreprendre pour qu’elles puissent ne pas se sentir seules dans ces cas-là. Il faut le reconnaître, on se retrouve souvent face à un gros blocage et on ne sait pas par où commencer. Cela nous fait très peur. Parfois, on n’est pas soutenue par notre entourage. Et donc, je me suis sentie légitime à ce moment-là, puisque je l’avais vécu moi-même depuis plusieurs années, de leur proposer mon aide pour les accompagner.

Quand tu dis que tu es entrepreneure depuis huit ans, c’est que tu as eu d’autres entreprises avant ou tu bosses pour Bazik depuis huit ans ?

Non, j’ai eu d’autres entreprises avant dans plein de secteurs comme l’immobilier, la communication, la mode, l’évènementiel. J’ai eu plein d’entreprises différentes pour tester un petit peu toutes les idées qui me passaient par la tête. Et ça a été ma meilleure formation finalement. Parce que ce n’était pas de la théorie. J’étais vraiment plongée dans le concret et dans la pratique. Et Bazik, je le développe depuis un an et demi maintenant.

C’est vrai que ton expérience a l’air assez riche. Et avant ces huit ans d’entreprenariat, tu étais salariée ou tu sortais des études ?

Ma toute première expérience dans la vie active, la vie d’adulte, ça a été comme indépendante. Donc j’ai arrêté mes études et juste après j’ai commencé en tant que micro-entrepreneure. Et puis, entre plusieurs expériences d’indépendante, j’ai eu deux grandes expériences salariées, mais qui ne m’ont vraiment pas plu donc je n’ai pas tenu plus d’un an à chaque fois et je suis vite retournée à l’entreprenariat qui a, oui, son lot d’inconvénients finalement. Ça nous fait peur, on parle beaucoup de manque de stabilité et de sécurité financière, etc. Mais pour moi, en tout cas, ça vaut largement le coup de prendre le risque.

Est-ce que tu as des « modèles » d’entrepreneurs autour de toi ?

Je n’ai pas de modèle d’entrepreneur autour de moi ou d’amis ou qui que ce soit. Ça a été d’ailleurs, je pense, un peu la douche froide pour ma mère quand je lui ai annoncé ce que j’allais faire. Ce n’était absolument pas ce qu’elle imaginait ni même ce que moi j’imaginais.

Donc je n’ai pas arrêté mes études en me disant « je vais entreprendre ». C’est plus le hasard de la vie qui a fait que j’ai trouvé une annonce qui me semblait être sympa dans un secteur que je ne connaissais pas, mais où j’avais bien envie d’aller. Et ce poste-là était à prendre en tant qu’indépendant donc j’ai ouvert ma microentreprise et c’était parti.

Témoignage Laurie de Bazik

Est-ce que tu as toujours eu conscience de cette force que l’on a en nous, ou c’est venu justement au fil de tes expériences ?

Absolument pas. J’ai été, au contraire, pendant la grande majorité de ma vie, plutôt dans la posture de « victime »qui subit sa vie et qui a l’impression qu’elle n’a pas le choix. Et d’ailleurs, c’est ce qu’on nous rappelle aussi souvent : « je ne suis pas bien dans mon boulot, mais je n’ai pas le choix, il faut bien travailler pour gagner sa vie ». Donc j’étais vraiment très, très coincée et formatée dans cette chose-là. Et c’est juste avant de lancer Bazik que j’ai commencé à prendre conscience de mes propres blocages, de mes propres croyances.

En fait, tout ce que je croyais être vrai, c’était peut-être simplement moi qui m’étais construit tout ça. Il y avait peut-être une autre façon de voir les choses.

Donc plutôt que de subir « j’ai testé cette idée d’entreprise, mais ça n’a pas marché comme je voulais », OK, ça, c’est un fait, mais qu’est-ce que je fais de cette information ? Est-ce que je choisis de pleurer toute la journée en me disant que ça aurait pu être autrement ou est-ce que je décide de transformer cela à mon avantage ? Arrêter de subir tout ce qui s’est passé avant et reprendre le pouvoir. Me dire « je décide de ce que j’ai envie de faire maintenant et chaque minute, j’ai le choix de prendre une nouvelle décision ».

Et c’est ça le message que je veux faire passer : même quand on l’impression qu’on n’a pas le choix, on l’a toujours.

Est-ce que tu pourrais nous présenter un petit peu tes différents programmes de coaching ?

Oui, bien sûr. Pendant plus d’un an, j’ai fait seulement du coaching en individuel parce que j’avais besoin de peaufiner ma méthode, on va dire. J’avais besoin vraiment de me focaliser sur une personne à la fois pour bien comprendre les enjeux, comment l’accompagner au mieux, comprendre ses problématiques, etc. Pendant un an, je n’ai fait que ça.

Et là, depuis la fin de l’année dernière, j’ai complètement changé et je ne propose plus que des accompagnements de groupe. C’est volontaire parce que déjà d’une part ça me prend moins de temps d’accompagner 10 personnes en une seule séance que 10 personnes à la suite et surtout parce que dans les coachings de groupe, il y a vraiment une énergie qui est énorme et qui permet aux femmes, je trouve, d’avoir un effet du coaching qui est décuplé. C’est-à-dire qu’au-delà de ce que je peux leur apporter, elles bénéficient aussi l’expérience et la cohésion qui se créent à l’intérieur de ce groupe. Et ça, c’est vraiment très, très fort.

Donc je propose trois programmes d’accompagnement qui sont à trois niveaux de parcours différents. Le tout premier s’appelle Deep. C’est un programme qu’on suit pour trouver sa voie professionnelle et apprendre à se connaitre vraiment. Ce programme-là s’adresse à celles qui sont encore salariées ou qui viennent de démissionner (ou de faire une rupture conventionnelle), mais qui ne savent pas vraiment ce qu’elles ont envie de faire. La seule chose qu’elles savent, c’est qu’elles n’ont plus du tout envie de retourner dans ce qu’elles faisaient avant. Ce sont souvent des femmes, d’ailleurs, qui ont fait un burn-out ou qui l’ont frôlé de très près et qui ressentent un manque de sens finalement dans leur vie. Leur avenir professionnel est un gros point d’interrogation.  

Ensuite, il y a le deuxième programme qui s’appelle Ascension. Celui-là, c’est pour les personnes qui ont déjà une idée de projet bien établi, bien défini, mais qui ne savent pas comment s’y prendre, les étapes par lesquelles on doit passer pour concrétiser son idée en une entreprise rentable. Dans ce programme, je les accompagne étape par étape, une chose après l’autre, dans un cadre qui est bien défini et structuré. Cela leur permet d’avancer en minimisant les risques aussi, notamment d’investir dans des choses qui ne valent pas le coup dès le départ, etc.

Enfin, on a le troisième et dernier niveau qui s’appelle Business Power. Là, j’accompagne des femmes qui vivent déjà de leur activité, qui gagnent leur vie avec ça, qui adorent ce qu’elles font, mais qui ont l’impression de passer leur temps à travailler et qui ont besoin de retrouver un équilibre entre leur vie pro et leur vie perso. Et en gros, pour schématiser, ce sont des femmes qui veulent gagner plus en travaillant moins.

Tu as vraiment su t’adapter aux trois niveaux d’avancement. Pour revenir au programme Deep, tu dis que tu aides les femmes, en résumé, à trouver leur voie. Tu utilises des outils comme l’Ikigaï ou comment ça se passe à ce moment-là ? Comment tu arrives à les orienter, à les faire se poser les bonnes questions et trouver leur voie ?

Pour Deep, je parle beaucoup d’introspection parce que les 3/4 du programme, c’est vraiment tourner vers soi, c’est-à-dire « j’apprends à me connaitre vraiment ». Mais pas de façon superficielle comme on le fait très souvent, là on va vraiment très, très profondément. Elles vont à un niveau de connaissance d’elles-mêmes et de conscience d’elles-mêmes au point qu’elles sont capables de « justifier » chacun de leur choix, chacune de leur décision. C’est quelque chose qui leur permet de reprendre confiance en elles aussi parce que ce sont souvent des femmes qui ont été un peu malmenées par la vie. Du coup, au niveau de l’estime de soi, on est au ras des pâquerettes.

Alors on va retravailler l’estime de soi, l’amour de soi, la confiance, etc. Et elles arrivent aussi beaucoup plus à prendre leur place, à oser dire non, à faire respecter leurs limites, etc. Il s’agit vraiment d’un travail d’introspection très profond. D’ailleurs, le mot « deep » a été choisi pour ça.

Et à l’issue de ce travail tourné vers la connaissance de soi, on va utiliser en quelques outils. On parle à un moment donné de l’ikigaï. Mais c’est surtout une méthode que j’ai créée moi-même en l’expérimentant pour moi d’abord. C’est ce que j’ai « inventé » pour lancer Bazik. C’est-à-dire que j’ai imaginé la structure de cet accompagnement à une période de ma vie où je venais de fermer une entreprise et ça avait été un gros échec, financier notamment, j’avais été au fond du trou au niveau psychologique. Et c’est avec cette méthode-là que je me suis sortie de cet état et que j’ai compris ce que je voulais faire et quelle était ma vraie mission. Celle qui allait me donner envie de me lever tous les matins.

C’est cette méthode-là que je leur transmets dans le programme.

As-tu créé cette méthode consciemment pour toi-même ou en as-tu pris conscience après ?

Au départ, je l’ai faite pour moi. C’est-à-dire qu’au moment où je l’ai faite, cette méthode, je ne me suis pas dit qu’elle allait servir à quelqu’un d’autre à un moment donné. C’était vraiment juste pour moi. Et je me suis laissée porter, c’était plutôt de l’ordre de l’intuition. C’était ce que je ressentais le besoin de faire à ce moment-là pour trouver quelque chose qui allait m’aider à sortir de cet état.

Il y avait quand même une volonté de ma part d’arrêter d’être dans cet état. Je n’étais vraiment pas en super forme, je n’avais plus envie de rien, je n’avais plus d’idée, je n’avais plus rien.

Et à un moment donné, je me suis dit « là j’ai envie de me reprendre en main, je suis prête. Je ne sais pas du tout ni comment faire ni où ça va me mener, mais je sais que j’ai envie de faire quelque chose pour que ça change ». Et finalement, le programme s’adresse à des femmes qui sont aussi dans cet état d’esprit. Parce que si elles sont encore dans l’étape où elles n’ont pas envie encore de se projeter ou elles n’ont pas envie de sortir de cet état de mal être, là, en l’occurrence, je ne peux pas les aider.

As-tu suivi une formation pour devenir coach ?

Je n’ai pas suivi de formation de coach, volontairement. Parce que je n’ai pas du tout envie d’apprendre une méthode toute faite pour accompagner des gens. Ce n’est pas quelque chose qui me parle particulièrement. Et surtout, je trouve que l’expérience du terrain que j’ai de l’entreprenariat, elle vaut beaucoup plus qu’une certification de coach qui, elle, est basée plutôt sur la théorie finalement. Donc je n’ai pas suivi de formation. En revanche, j’aime bien trouver des outils quand ça me parle particulièrement et que je me dis que cela pourrait venir renforcer encore plus les effets du coaching.

Par exemple, je me suis formée à la communication non violente, à la PNL aussi et plus récemment au human design qui est un outil parfait pour apprendre à se connaitre. D’ailleurs, je le transmets dans chacun de mes programmes.

Laurie, créatrice de Bazik

Tes différents programmes s’adressent uniquement aux femmes. Est-ce une volonté de ne pas coacher d’hommes ?

Au départ, je n’ai pas osé m’avouer que je voulais m’adresser aux femmes seulement. Quand j’ai lancé Bazik, je me suis dit « non, je veux que ça soit adressé à tout le monde ».

La bonne erreur finalement quand on débute, c’est de se dire « je veux que ça soit accessible à tous ». Du coup, je n’ai pas vraiment tranché au départ. Évidemment, toutes mes premières clientes ont été des femmes. Et puis, à un moment donné, je me suis dit « si c’était un homme qui venait me faire la demande, est-ce que je serais aussi emballée de l’accompagner ? ». Clairement, la réponse était non. Je n’avais pas du tout envie d’accompagner un homme.

À partir de ce moment-là, j’ai décidé d’affirmer plus fortement mon choix. Maintenant, je ne parle qu’au féminin. Mes visuels, même si c’est très cliché, sont quand même très orientés féminin. Je m’adresse seulement aux femmes.

Depuis que j’ai fait cette précision-là dans ma communication, j’ai quand même trois ou quatre hommes qui m’ont contactée pour me demander si je pouvais aussi les accompagner et j’ai refusé. Là, vraiment, je suis très alignée avec le fait de n’accompagner que des femmes parce que c’est une espèce de « combat personnel ».

Je trouve que les femmes, quand elles veulent entreprendre, elles portent en plus beaucoup d’autres casquettes qu’elles ne lâchent pas pour autant. C’est-à-dire qu’elles choisissent d’entreprendre, mais elles continuent de passer autant de temps à faire tout le reste de ce qui occupe leur vie et en termes de charge mentale. C’est quelque chose qui vient s’ajouter en plus. Voilà pourquoi j’ai envie de les accompagner, elles, en priorité.

En tant que femme (et en plus quand on est maman), on fait moins la distinction vie privée et vie pro, c’est vraiment un tout, notre entreprise fait partie de notre vie.

Oui, totalement. En fait, la femme a l’impression qu’il faut qu’elle gère tout de front. Quand elle a envie d’entreprendre, elle entreprend, mais il ne faut surtout pas qu’elle délaisse tout le reste.

Alors qu’un homme, dans notre société en tout cas, généralement quand il a un projet professionnel très prenant, il n’a aucun problème à se mettre le focus sur son projet professionnel et puis à délaisser le reste parce qu’il sait très bien que de toute façon il ne peut pas être partout à la fois. Une femme, elle va énormément culpabiliser de beaucoup de travailler pour son entreprise et, du coup, de voir peu ses enfants. Donc elle va se mettre une pression monstrueuse qui peut littéralement lui faire péter un câble à un moment donné.  

Est-ce que tes coachings sont tout de même adaptés pour une femme qui ne souhaite pas devenir indépendante ?

Dans le programme Deep, oui, parce qu’on va vraiment chercher ce qui fait sens pour elle et dans quel secteur d’activités elle pourrait s’épanouir. Donc oui, j’ai des personnes qui suivent le programme Deep et qui sont salariées et qui veulent rester salariées ou, en tout cas, même si elles ont dans un coin de leur tête l’envie d’entreprendre, ce n’est pas pour tout de suite. C’est possible.

En revanche, pour les autres niveaux, non. Parce qu’à mon sens, quand on est salarié, il y a toujours un plafond à un moment donné qu’on ne va pas pouvoir percer. Et moi, ce que j’ai envie de transmettre aux femmes que j’accompagne, c’est justement de se libérer de tout ça, aussi bien de la culpabilité dont on parlait tout à l’heure avec la charge mentale, que le fait de délaisser des choses pour prioriser d’autres choses, mais aussi au niveau financier.

J’aime beaucoup parler d’argent, de rapport à l’argent avec les femmes. À mon sens, une partie de la liberté passe aussi par le fait de faire de l’argent, puisque quand on a beaucoup d’argent, on a beaucoup d’options, on a beaucoup de choix qui s’offrent à nous. Cela nous permet aussi de tendre vers la vie de nos rêves.

Et donc, pour moi, ça passe par l’entreprenariat. C’est pour ça que cette émancipation des femmes, je l’oriente vers l’entreprenariat et le fait de les réconcilier avec leur rapport à l’argent, leur ambition, leur puissance dont elles n’ont pas toujours conscience.

Ça fait un an et demi que tu crées tes propres coachings, qu’est-ce qui t’anime le plus dans toutes ces rencontres et tous les coachings que tu fais ?

Créer des déclics.

J’adore quand je sais écouter ce qu’on me dit vraiment, donc je me mets à fond dans une écoute active où vraiment j’essaie de me mettre dans la peau de la cliente qui me parle comme pour ressentir ce qu’elle ressent, et sentir que quand je parle, il y a des choses qui se débloquent chez elles.

Je trouve ça toujours aussi magique et impressionnant de me dire que juste en lui parlant, c’est comme si j’enlevais un poids de ses épaules. Parce qu’à partir de là, une fois qu’elle a eu une prise de conscience, elle va mener des actions qui sont complètement différentes et qui lui apporteront des résultats complètement différents de ce qu’elle avait jusqu’à présent.

Comment organises-tu tes groupes de coachings ?

En fait, ma façon de filtrer pour former les groupes, ce n’est pas en fonction du projet professionnel, mais c’est vraiment en fonction du niveau d’avancement et de l’ambition de la femme. C’est-à-dire qu’elles ne vont pas être mises dans des groupes, par exemple, uniquement celles qui font de l’évènementiel, mais ça va plus être « tu veux faire de l’évènementiel, mais tu es à quel niveau ? Est-ce que tu sais exactement quel projet tu veux faire ? » Si c’est non, ce sera Deep. Si c’est oui, mais que tu ne sais pas comment faire, ce sera Ascension. Et si c’est « oui, ça marche déjà, mais je veux aller plus loin ou, en tout cas, travailler moins et avoir plus d’argent », ce sera Business Power. Donc je les oriente plutôt de cette façon-là.

Cela ne pose aucun problème que les projets soient dans des secteurs différents. Au contraire, je trouve que c’est très complémentaire. Parce que chacune a une expérience différente, mais finalement il y a beaucoup de liens qui se créent entre toutes. Et puis, on a plein d’exercices dans les appels de groupe, notamment un où on se met dans la peau du client idéal de l’autre. Cela permet d’avoir des échanges qui sont beaucoup plus riches que des personnes uniquement du même secteur qui finalement ont toutes la tête dans le guidon de la même façon et n’ont pas l’esprit aussi ouvert que ça.

Dans chacun des coachings, je passe vraiment du temps de façon personnelle à reprendre les exercices de chacune des participantes toutes les semaines. Donc chacune a vraiment un suivi individuel sur son projet à elle, en plus de profiter de l’énergie du groupe.

Et pour les mois ou peut-être les années à venir, est-ce que tu as d’autres ambitions pour ton activité ?

Oui, tellement. J’en ai beaucoup. On a une équipe qui s’est formée et qui est super. Et on a pour but dans les prochains mois de l’agrandir encore parce qu’on a de nouveaux besoins. Là, je commence à avoir des listes d’attente pour mes programmes qui vont jusqu’en octobre, là on est en avril. Ça commence à faire beaucoup.

Peut-être qu’à un moment donné, je réfléchirai à une façon de pouvoir réduire cette attente-là, soit en ouvrant deux coachings au lieu d’un seul pour chaque programme dont je t’ai parlé. Ou bien peut-être de recruter quelqu’un et la former à ma méthode pour qu’elle puisse, à son tour, transmettre ce type d’accompagnement. Donc ça, ce sont des choses qui sont encore en suspens pour l’instant.

Et puis, j’aimerais aussi beaucoup développer les coachings en présentiel, comme celui que je propose là et qui arrivera en juin. J’aime beaucoup l’idée de proposer un coaching intensif qui se passe sur trois jours. C’est plutôt court. En revanche, on est 24 h/24 ensembles donc on va beaucoup plus vite et beaucoup plus loin que quand c’est des choses étalées dans le temps. J’aimerais bien continuer de développer ces évènements physiques.

J’imagine que trois jours, 24 h/24 ensembles, c’est un sacré programme d’exercices à prévoir. Tu as dans l’idée de proposer d’autres choses que ce que tu proposes dans les coachings ou c’est un condensé du coaching ?

Non, c’est complètement autre chose. C’est vraiment le moyen le plus privilégié d’être avec moi. Parce que là je suis vraiment avec elles en immersion complète.

J’interviens dans des ateliers où je coache les femmes, où je les fais travailler sur certaines choses. Mais j’ai aussi des intervenants extérieurs qui viennent travailler. Par exemple, pour le séjour de juin, on va travailler autour de l’hypnose, de la PNL, il y aura un petit programme pour dépasser ses limites, repousser la peur, prendre confiance en soi, etc. Donc c’est vraiment quelque chose de complètement différent de ce qui se passe dans les autres coachings.

Est-ce que tu peux nous en dire plus sur ce week-end « renaissance » ?

Ce sera à côté d’Avignon, on a privatisé un domaine dans lequel on va pouvoir être en immersion pendant trois jours. Ce sera vraiment un juste mélange entre du bien-être psychologique et vraiment prendre soin de son corps.

On a un chef gastronomique qui sera là en résidence donc qui nous cuisine tout du matin jusqu’au soir. Il y aura des massages et une super piscine, etc. Bref, on prend soin de soi et de son corps.

Il y a aussi tous les ateliers, tout ce qui nous fait travailler sur nous de l’intérieur, sur notre mental, sur nos blocages de façon à repartir complètement nouvelles. D’ailleurs, si le séjour s’appelle Renaissance, ce n’est pas pour rien.

Coach en entreprenariat féminin

Est-ce que tu as une journée type et, si oui, comment se déroule-t-elle ?

Je n’ai pas vraiment de journée type parce que je n’aime pas énormément la routine, j’aime bien me laisser porter selon l’ambiance de la journée, selon l’humeur dans laquelle je me suis réveillée. Ce qu’il faut savoir, c’est que j’ai trois enfants qui sont en unschooling. Cela signifie que, par choix, ils ne vont pas à l’école. Aussi, mon mari est devenu mon associé. Donc on est tous les cinq à la maison tous les jours.

Généralement, le matin je ne travaille pas, en tout cas pas officiellement. Je ne prends pas de rendez-vous le matin. Mes journées de travail démarrent à partir de 13 h parce que j’ai besoin, le matin, d’être tranquille, au calme, de pouvoir profiter de mes enfants ou bien de gérer de petites tâches qui me demandent de la créativité, des choses qui me font plaisir et qui me nourrissent.

L’après-midi, la plupart du temps, j’ai des rendez-vous avec mes clientes. Donc là, ça va être tout ce qui est coaching. Sachant que j’essaie de concentrer mes journées de travail sur trois jours, donc trois après-midis par semaine.

En gros, j’ai des semaines de trois jours et des week-ends de quatre. Donc c’est plutôt pas mal. Et l’après-midi, je m’occupe plutôt des rendez-vous. Toutes les petites tâches annexes, je vais bientôt m’en débarrasser parce qu’on va recruter une assistante et ça va me soulager au niveau de la charge mentale dont on parlait tout à l’heure.

Et puis, le soir, je m’arrête de travailler vers 20 h. J’aime bien travailler assez tard, ça m’inspire. On mange tous ensemble en famille. Et puis, de temps en temps, je continue de travailler un peu après, mais c’est de plus en plus rare. Maintenant, j’essaie vraiment, une fois que je suis descendue pour manger, de laisser mon ordi dans le bureau à l’étage, comme ça je suis sûre de ne pas m’y remettre et au moins d’être en forme le lendemain.

Du coup, comme ton mari et toi êtes tous les deux à la maison, comment vous organisez-vous avec les enfants ?

Avec mon mari, on s’est bien trouvé parce qu’on se complète finalement. Il est plutôt du matin, moi du soir. Donc en effet, le matin, il travaille, il fait tout ce qu’il a à faire le matin sans problème.

Nos enfants ont un an, quatre ans et sept ans. Donc les deux plus grands sont assez autonomes et s’occupent facilement la journée sans problème. Évidemment, ils nous sollicitent parce que ça reste des enfants. Mais en tout cas, ils sont très autonomes et ils se débrouillent vraiment bien.

En revanche, pour la plus petite qui a un an, on est en plus dans un âge un peu compliqué où ce n’est plus vraiment un tout petit bébé qui ne bouge pas, mais elle a encore beaucoup, beaucoup besoin de nous. Donc on se l’échange. En plus, comme je l’allaite, je l’ai forcément beaucoup avec moi.

Généralement, le matin, je suis avec les enfants et si mon mari a des choses à faire, il profite de ce créneau-là. Et puis, l’après-midi, pendant mes rendez-vous, c’est mon mari qui s’occupe des enfants. Et puis, entre deux, souvent il me la monte si elle a besoin d’être avec moi et puis pour que je passe aussi du temps avec eux parce que c’est quand même l’intérêt de les avoir à la maison.

Donc entre deux rendez-vous, je jongle entre m’occuper des enfants, me faire grimper dessus par ma dernière, pouvoir répondre vite à mes mails, etc. Et on dira qu’on s’organise un peu comme on peut, au jour le jour. Et puis, on sait aussi que quand elle va grandir, ça deviendra un peu plus cool au niveau du rythme.

Peux-tu nous dire quel est le moment de ta vie dont tu es la plus fière ?

Waouh ! Outre la naissance des enfants, je dirais la naissance de Bazik. Franchement, c’est quelque chose qui me rend très fière parce qu’au-delà d’être une entreprise qui fonctionne très bien, je suis fière du succès qu’elle rencontre au niveau des clientes, au niveau financier, etc. C’est quand même la partie visible d’un énorme travail intérieur qui, lui, était invisible.

J’ai l’impression qu’avec Bazik, j’ai pris mes peurs une par une et je les ai dépassées. Par exemple, j’étais, je suis toujours dans ma nature profonde, quelqu’un de très timide, introvertie. Et pourtant, je prends la parole de plus en plus en public, je me suis forcée au départ à faire des vidéos, à accepter les invitations comme ici, dans un podcast, dans des Lives, etc.

Pour moi, ce n’était pas du tout naturel et pour autant j’ai dépassé mes peurs à chaque fois en me disant « si je reste coincée derrière cette peur, finalement je vais avoir toujours la même vie que celle-là. Et si je veux autre chose, il faut que j’agisse autrement. ».

Je dirais que c’est ça qui me rend la plus fière, c’est d’avoir réussi à identifier mes peurs, à en prendre conscience et à les dépasser.

Quand tu as démarré ton activité il y a un an et demi, tu avais déjà une audience de femmes qui pouvaient être intéressées par tes services ou tu as commencé de zéro ?

J’ai ouvert un compte Instagram avec zéro personne dessus, donc je n’avais rien du tout. En fait, j’avais ouvert pendant ma grossesse pour ma première fille, donc il y a presque huit ans, un blog de maman sur lequel je partageais un peu mon quotidien. Et associé à ce blog, j’avais un compte Instagram sur lequel j’étais un petit peu suivie par d’autres mamans.

Quand j’ai lancé Bazik, j’ai relayé un message là-bas pour avoir des réponses à un questionnaire pour savoir si mes idées allaient intéresser quelqu’un. C’est ce qui m’a, je pense, aidée à trouver mes premières clientes. Sachant que ma toute première cliente a été ma photographe de mariage qui est devenue une amie au fil du temps parce que je l’ai accompagnée à chaque fois.

En tout cas, j’ai ouvert le compte de Bazik en partant de zéro. Et tous les jours, pendant un an, j’ai posté un nouveau post. Ce n’était pas du tout facile de trouver ni l’inspiration ni le temps de le rédiger. Et puis, surtout, c’était décourageant au départ parce qu’il n’y a pas de réaction donc on a l’impression de poster dans le vide. Et puis, au bout d’un moment, on ne sait pas trop quand, on ne sait pas trop comment ni pourquoi, mais ça commence à changer. On a un peu plus de personnes qui nous suivent, puis des personnes qui se mettent à commenter, à partager et ainsi de suite. Et là, c’est lancé. Mais la persévérance du départ, elle est vraiment nécessaire, même si je sais qu’elle est dure à vivre aussi.

Si tu avais un seul conseil à donner aux femmes qui nous écoutent, qui sont peut-être totalement en manque de confiance ou un peu perdues actuellement, qu’est-ce que tu leur dirais ?

Je leur dirais de se simplifier la vie.

Souvent, on a tendance à rendre les choses très, très compliquées et c’est pour ça qu’on ne passe pas à l’action. En fait, le fait de procrastiner, c’est une stratégie qu’on met en place pour fuir ce qui nous intéresse vraiment comme pour se protéger d’un potentiel échec ou « qu’est-ce que vont dire les gens de moi ? ».

Tout ça, ça va juste vous maintenir dans votre zone de confort. Mais si vous voulez autre chose, il va falloir tester aussi d’autres façons d’y arriver. Et donc, arrêtez de compliquer les choses simples.

Par exemple, si vous avez envie de lancer un podcast et vous vous dites « oui, mais ça va être super compliqué, il me faut du matériel, il faut qu’écrive à des gens, il faut que je fasse une formation de montage, il faut que j’aie un logiciel ». Non. Au début, si vous voulez faire un podcast, vous prenez votre téléphone, vous enregistrez quelque chose et vous le mettez sur une plateforme et c’est tout.

Donc, revenez à des choses simples et juste passez à l’action. Et après, vous améliorerez. Il y a toujours le temps d’améliorer et tout est toujours à améliorer. Mais commencez par quelque chose, commencez à passer à l’action.

Merci beaucoup Laurie pour ce conseil. Je te remercie d’avoir accepté d’intervenir sur « J’ai décidé d’être heureuse ». J’espère que ça t’a plu autant qu’à moi et puis que ton expérience et tes programmes pourront peut-être servir à d’autres personnes qui écoutent ce podcast actuellement. Est-ce qu’il y a un petit mot de la fin que tu voudrais rajouter ?

Merci à toi pour cette invitation. J’ai été très contente. C’est toujours un plaisir pour moi d’échanger avec d’autres femmes, en plus on est assez alignées sur le fait d’oser faire des choix et d’arrêter de faire passer son bonheur en second plan tout le temps. Donc merci pour ça.

Et oui, j’ai encore un conseil à donner en rapport avec ce qu’on est en train de dire. Quand vous commencez, acceptez tout ce qu’on vous propose en termes de visibilité. Parfois, on peut se dire « oui, mais est-ce que ça va me prendre du temps ? » Oui, ça va vous prendre du temps, mais derrière, les résultats, ils vont arriver dans les semaines, dans les mois et peut-être même dans les années à venir. Donc, acceptez toutes les opportunités de vous rendre visible. Ça demande d’aller dépasser sa peur, du jugement, du rejet, de la critique, mais c’est vraiment le seul moyen pour commencer à vous démarquer et qu’on vous remarque aussi.

J’espère que le témoignage de Laurie t’aura inspiré. Comme elle, n’attends plus et commencer à prendre ta vie en main.

Très belle journée à toi et n’oublie pas d’être heureuse.

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