Devenir entrepreneure en tant qu’auxiliaire de puériculture, l’histoire d’Astrid
Cette semaine, sur le podcast, j’ai reçu Astrid, la créatrice de Bébé grandit, maman aussi. Alors qu’elle était auxiliaire de puériculture en maternité, elle a créé son entreprise et exerce désormais en tant qu’accompagnatrice en périnatalité. Comme elle, toi aussi, tu peux choisir de redevenir actrice de ta vie et te créer le job de tes rêves. Histoire de t’inspirer un peu, je t’invite à découvrir son histoire.
Si tu préfères les podcasts aux articles, retrouve nos échanges juste ici.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Astrid et j’ai créé l’entreprise Bébé grandit maman aussi. Je suis également auxiliaire de puériculture diplômée d’État et maman de 4 enfants.
Quels sont les services que tu proposes ?
J’accompagne les mamans sur différents sujets en lien avec leurs enfants. Je fais par exemple de l’accompagnement au sommeil pour aider à l’endormissement ou encore à éliminer les réveils nocturnes. Je propose également des accompagnements pour les futures mamans qui ont des questions spécifiques par rapport au portage, à l’allaitement et à tout ce qui touche à la maternité en général. Je propose aussi des consultations sur le développement de l’enfant. Dans ce cas, elles s’adressent plutôt à des parents d’enfants un peu plus grands. Les sujets abordés peuvent être la propreté, la diversification alimentaire.
Enfin, j’ai créé mon propre accompagnement à sujet de la gestion du temps avec des enfants en bas âge. C’est le seul programme qui se fait en groupe avec la volonté d’aider les mamans à s’organiser dans leurs journées en prenant en compte leurs enfants.
Depuis combien de temps es-tu conseillère en maternité ? D’où tiens-tu ton expérience ?
Cela va faire un an que je suis conseillère et mon expérience vient de mes années passées en crèche et en maternité en tant qu’auxiliaire de puériculture. J’y ai travaillé pendant près de 10 ans et aujourd’hui, je continue à me former grâce à des organismes professionnels dans le domaine de la petite enfance.
Comment t’est venue l’idée de te mettre à ton compte pour proposer du coaching pour mamans ?
En 2016, j’ai pris un congé parental après la naissance de ma deuxième fille. Comme j’ai commencé à m’ennuyer et à tourner en rond, mon mari m’a dit « Écoute, tu n’as qu’à créer un blog et proposer aux mamans des informations dont elles auraient besoin. ». De fil en aiguille, j’ai développé cela comme un hobby et puis j’ai commencé à creuser un peu plus le sujet pour savoir comment faire connaître le blog. Là, je suis tombée sur des personnes comme Emma, d’Ambitions Féminines, qui parlait de comment monétiser son blog avec l’affiliation, etc. Du coup, j’ai commencé à creuser bien plus le côté marketing et je me suis dit que je devrais continuer mon travail, mais de façon digitale. De cette façon, je pouvais garder mes enfants avec moi.
Le but, c’était de passer d’un passe-temps à une activité professionnelle à part entière. J’ai rapidement tenté de m’intéresser à la rédaction web, mais je suis rapidement revenue à mon vrai métier : la puériculture. Ça a été tout un cheminement pour moi, parfois même un peu les montagnes russes, mais je pense qu’il fallait que je passe par là.
Mais du coup, l’idée de départ, elle vient surtout de ton mari ?
En fait, cela ne m’était pas venu à l’idée de créer un blog sur le sujet parce que, pour moi, il y avait déjà énormément de sites sur le sujet. Du coup, je ne trouvais pas ça utile. Mais il se trouve que mon mari m’a un peu motivée en me disant : « Mais toi tu es une professionnelle. En général, ce sont des mamans qui parlent uniquement de leur expérience qui tiennent ces blogs. Toi, tu pourras apporter un plus, d’autres informations, etc. ».
Du coup, ça a cheminé dans mon esprit et j’ai commencé par proposer des accompagnements avec des coachs. C’est là que j’ai vraiment figé mon activité en tant que professionnelle de santé et accompagnante en périnatalité. Au début, j’ai tâtonné, mais finalement, je suis revenue à ce qui m’anime le plus.
Je voulais vraiment garder mon travail parce que c’est quelque chose que j’aime. Je ne voulais pas simplement trouver une activité à exercer à la maison pour rester avec mes enfants.
Donc ton activité d’accompagnante en périnatalité a commencé il y a environ un an, mais ton blog date d’il y a longtemps ?
Oui, le blog a été créé fin 2016, donc il a déjà quelques années. Cela a vraiment été un long cheminement pour moi. Mais j’ai fini par retourner à mon métier de base.
Au début, je m’occupais du blog pendant que j’étais en congé parental. Ensuite, j’ai repris le travail et je continuais à bloguer pendant mon temps libre. Et maintenant, depuis un an, je gère le blog et mon activité d’accompagnante en périnatalité.
Pour la suite, comment envisages-tu de faire évoluer ton entreprise ? Est-ce que tu as d’autres ambitions ?
Je veux garder mes consultations et mes accompagnements, mais à court terme je voudrais mettre en place des accompagnements en groupe et en visio. Idéalement, je voudrais également faire des ateliers en groupe en présentiel une fois par moi ou par trimestre. Cela serait un peu comme un regroupement de mamans avec une partie informative et explicative et une autre sur l’expérience et les questions-réponses.
Depuis que tu es entrepreneure, comment tu fais pour développer ton activité tout en t’occupant de tes 4 enfants ?
C’est vrai que cette première année a été très lente parce qu’il faut apprendre à s’organiser. En plus, je fais l’école à la maison donc il faut savoir jongler, apprendre à travailler dans le bruit et à rester disponible malgré tout.
Mon organisation, c’est de travailler le matin avec les enfants et pour mon entreprise l’après-midi. Mes rendez-vous se font donc pendant le temps calme/sieste de l’après-midi. C’est également à ce moment-là que je travaille sur mon site. Et puis, sinon, je profite du week-end pour avancer un peu plus. Comme mon mari est là, il s’occupe des enfants et je suis plus disponible. Je peux donc avancer sur la création des publications pour Instagram, la rédaction d’article, etc.
Parfois, si besoin et par période, je travaille également le soir.
Tes enfants arrivent à comprendre facilement que tu as vraiment besoin de ce temps en début d’après-midi pour travailler ? C’est devenu une habitude pour eux ?
En général, ils sont en temps calme ou à la sieste. Cela me permet d’avoir entre 1 h et 1 h 30 rien que pour mon activité.
Après, il faut savoir que je ne prends pas plus d’une consultation par jour pour le moment. Cela me permet de l’organiser exactement au bon moment. Je sais que je ne peux pas exiger plus de temps au calme dans la journée.
Quand leur sieste est finie, ils jouent entre eux. Parfois, ça fait du bruit, dans ce cas, je peux m’isoler dans la chambre si besoin. Mais généralement, cela se passe bien. Même ma grande de 6 ans, qui ne fait plus systématiquement la sieste en profite pour lire ou se reposer.
En plus, comme je travaille uniquement avec des mamans, s’il arrive que je sois interrompue, cela se passe bien, car elles savent ce que c’est que d’avoir des enfants. Je n’ai encore jamais eu de problème de ce côté-là. Ça humanise aussi nos échanges. Elles voient que je suis aussi une maman et que je vis les mêmes choses qu’elles.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?
Ce que j’aime le plus, c’est de voir la maman plus sereine et apaisée à la fin de la consultation ou de l’accompagnement. Elle retrouve la confiance en elle.
Avant de créer mes accompagnements, j’ai réfléchi à ce que j’avais vécu professionnellement parlant dans mes anciens postes. A l’hôpital, on récupère des mamans qui sont perdues, qui n’ont plus confiance en elles. Elles sont face à des familles qui ne les écoutent absolument pas, qui donnent des conseils inappropriés.
Maintenant, je me retrouve souvent face à des mamans comme ça et c’est un peu mon moteur de me dire qu’il faut la soutenir et lui apporter toutes les informations dont elle a besoin. Je suis vraiment là pour l’aiguiller.
Quand je reçois un message de la maman après la consultation et qu’elle me dit « Je suis super contente. Avant je criais beaucoup. Là, j’ai réussi à mieux gérer mon temps avec mes enfants. En même temps, j’ai travaillé sur moi, etc. », c’est que j’ai réussi mon accompagnement. C’est ça qui est le plus gratifiant pour moi.
Quel est le moment de ta vie dont tu es la plus fière ?
Si je ne devais retenir qu’une chose, je dirais que c’est le fait d’avoir réussi à lâcher mon travail de salariée pour continuer à exercer, mais autrement.
C’est ça ma plus grande fierté. Au départ, c’était surtout pour être plus proche de mes enfants, mais je me suis rendu compte que cela me rendait vraiment heureuse de pouvoir faire les choses à ma manière.
J’en suis fière parce que je n’aurais pas pensé devenir un jour autoentrepreneure. Comme tu le dis, on n’est pas élevé comme cela. On nous apprend à rester dans les lignes et à ne pas dépasser. Pouvoir dire « OK, mon travail ne me convient plus, les demandes de mes patrons ne me correspondent pas, c’est bon, je lâche tout », ça a été une force.
Aujourd’hui, même si mon activité tourne lentement, je peux dire que je fais les choses comme je veux, comme j’aimerais que toutes les mamans soient traitées. Je peux aussi les suivre sur plusieurs semaines pour mieux les accompagner.
Si tu avais un seul conseil à donner aux mamans, aux femmes qui nous écoutent, lequel serait-ce ?
Je leur dirais de toujours faire les choses en fonction d’elles, de leurs besoins et des besoins de leur enfant. Les conseils des gens autour, il faut savoir les ignorer. Il faut savoir faire ce qui nous semble juste et s’écouter. C’est ce qui me parait le plus important.
Si on fait ce que les autres veulent qu’on fasse, au bout d’un moment, cela ne fonctionne plus et on craque.
Voilà, c’était l’interview d’Astrid, la créatrice de Bébé grandit, maman aussi. Si tu veux en savoir plus sur les différents accompagnements qu’elle propose, je t’invite à te rendre sur son site ou à la suivre sur Insta. Tu verras, sa bienveillance est communicative.
Très belle journée à toi et n’oublie pas d’être heureuse.