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Avancer, ce que la vie m’a appris

 

Il y a quelques mois, suite à une grosse crise douloureuse, j’ai dû repasser un scanner. Comme je m’y attendais, une hernie discale s’est à nouveau installée au même endroit qu’il y a 7 ans. Pourtant, je me sens bien. Cette annonce ne change rien en moi. Je me doutais du résultat et, bien que je doive retourner voir le médecin au sujet du traitement, je me sens forte.

Il y a 7 ans, la hernie, la paralysie et surtout les séquelles m’ont plongées dans une phase très négative. Mais cette fois, je me sens bien. J’ai l’impression que cette hernie fait déjà partie de moi depuis longtemps et que je ne suis pas en guerre contre elle mais que, au contraire, je dois apprendre à vivre avec elle.

Ma réaction, ou plutôt le manque de réaction, m’a fait réaliser tout ce que la maladie m’a appris. On dit souvent que c’est avec l’âge qu’on apprend à se connaître vraiment, qu’on ne soupçonne pas ce dont notre corps est capable tant qu’on n’a rien vécu de “grave”. Et bien moi, j’ai la sensation d’avoir gagné énormément de temps. J’ai la chance d’avoir moins de trente ans et d’avoir appris tant de choses grâce à ma maladie.

En voilà quelques exemples.

 

Définir ses priorités

 

Quand on se retrouve bloquée au lit pendant des jours, il suffit de faire attention à toutes nos pensées: “je ne vais pas pouvoir m’occuper des enfants”, “si je dois être opérée, on va sûrement devoir revoir tous nos projets”, “comment vais-je faire pour continuer ma formation?”,… Sur le coup, tu n’en auras peut-être pas conscience mais ces pensées te montrent la voie. D’un seul coup, ton obsession pour nettoyer la maison, ton rôle de présidente du club de lecture ou encore la fabrication maison de tous les repas de tes enfants te paraîtront bien moins importants.

Ce qui occupe tes pensées quand tu es au plus mal, c’est ça qui doit devenir ta priorité. Qu’il s’agisse de ta famille, ton travail ou même la poursuite d’un rêve peu importe. Maintenant, tu sais ce qui a de l’importance. À toi de le faire passer en priorité.

 

Prendre soin de moi

 

En tant que femme et mère, je sais qu’on a souvent tendance à s’oublier. On préfère faire passer le bien-être de nos enfants, voire même de notre mari, avant le nôtre. Mais quand la maladie nous tombe dessus, on n’a pas le choix que de prendre soin de soi. C’est une évidence pour aller mieux. Je ne vais pas te mentir, passer des journées entières allongée c’est long et j’ai culpabilisé en voyant tout ce qu’il y avait à faire dans la maison. Mais c’était inévitable pour que je me sente mieux.

Ces semaines de crise sont un peu particulières mais, même avant la récidive, j’ai pris l’habitude de m’allonger au moins une heure en début d’après-midi. C’est parfois contraignant. C’est souvent long. Mais c’est indispensable. Sans cela, difficile de tenir jusqu’au soir. C’est pareil concernant le quotidien, j’ai arrêté de me mettre des ultimatums pour des tâches finalement peu importantes. Maintenant, si j’ai besoin de repos, je me repose et surtout j’arrête de culpabiliser. Quand il s’agit de maladie chronique ou de longue durée, il faut apprendre à vivre avec et ne pas être éternellement dans le combat. Notre corps est notre sanctuaire, il faut en prendre soin.

 

S’éloigner des choses et des personnes toxiques

 

J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises. La maladie nous aide à voir ce qui compte vraiment pour nous mais aussi ce qui nous tire vers le bas. Qu’il s’agisse d’une personne qui te démoralise systématiquement à chaque discussion ou bien ton habitude de lire des thrillers alors que tu as toi-même peur de mourir, peu importe.

Il faut parfois du temps pour se rendre compte de ce qui nous tire vers le bas mais une fois que c’est fait, il faut prendre ses distances, changer d’habitudes. Nous avons déjà notre combat à mener, nos priorités et nos rêves à réaliser alors pourquoi se gâcher la vie inutilement?

 

Il y a toujours pire…

 

La maladie m’a également aidée à relativiser énormément de choses. J’ai conscience que des milliers de personnes vivent dans des situations bien pire que la mienne. Je ne suis pas le nombril du monde. Alors, oui, sur ce blog, je parle beaucoup plus de moi et de mes petits problèmes car de nombreuses personnes ont tenus à prendre de mes nouvelles. Mais j’ai bien d’autres sujets de conversation et la préparation de nos projets est mon préféré à l’heure actuelle !

Aussi, sur le blog, je pense qu’il est important que je te dise tout. Certes, le but c’est de te partager ma nouvelle vision de la vie beaucoup plus positive mais je pense aussi qu’il ne faut pas cacher les événements négatifs. À mon sens, ils ont toute leur place ici vu que je parle aussi de ma façon de les percevoir. Mais, la vérité c’est qu’au quotidien, si on ne me pose pas de question, je ne parle plus de la maladie. Dans ma tête, je suis passée à autre chose

Nous avons tous nos problèmes mais m’en plaindre à longueur de journée à mes proches ne m’aidera pas à aller mieux. Au contraire, cela m’enfoncera encore plus et je n’ai vraiment pas besoin de ça.

Tu l’auras sûrement compris, certains articles sont écrits au feeling et au dernier moment en fonction des événements. J’ai besoin que ce blog colle vraiment à ma réalité. Comment pourrais-je te montrer la voie vers le bien-être intérieur si je ne suis pas honnête avec toi?

Alors, voilà, les résultats du scanner et ma “non-réaction” m’ont beaucoup fait réfléchir aujourd’hui et ma conclusion est là. La maladie m’a aidée à grandir et maintenant que je sais où je vais, je me sens prête à l’affronter encore une fois. Je ne vais pas perdre inutilement mon temps et mon énergie pour des choses sans importance. Je vais me concentrer sur mes priorités: ma famille, mes rêves et moi-même. Je vais continuer à être heureuse, tout simplement.

As-tu également cette impression qu’un événement personnel ou une mauvaise nouvelle t’a fait grandir? Pense-tu que l’on puisse se servir de cette force pour avancer plus sereinement dans la vie?

 

Très belle journée à toi et n’oublie pas d’être heureuse.

 

 

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